L’adoption de l’énergie solaire dans l’irrigation est un phénomène qui s’est développé ces dernières années, notamment au Maroc et en Tunisie. Son adoption comme innovation technique reflète une diversité de situations liées : aux mécanismes d’appui des politiques agricoles en irrigation localisée, aux types d’exploitations agricoles l’adoptant (et notamment si l’irrigation se fait de façon informelle ou non), aux systèmes de productions pratiqués après son adoption, aux autres énergies utilisées simultanément avec le solaire, etc. Le solaire est souvent considéré comme une « énergie verte » et ne nécessitant pas de charges supplémentaires en dehors de l’investissement initial.
Cependant, comme pour toute innovation technique, se pose la question de sa performance, et notamment son impact sur la productivité agricole et sur l’environnement. Plusieurs controverses existent autour du solaire pour l’irrigation, notamment autour des modalités de son accès pour les exploitations agricoles de petite taille, et de l’impact de son déploiement sur les pratiques d’irrigation et sur les quantités d’eau prélevées dans les aquifères, et sa position au sein d’une production énergétique nationale. L’équipe du projet Massire va contribuer au débat sur cette innovation, à travers trois entrées complémentaires :
- Analyser les impacts socioéconomiques et environnementaux de l’adoption du solaire ;
- Analyser les pratiques et performance des systèmes d’irrigation compte tenu des capacités résilientes de l’agriculture familiale ;
- Analyser l’écosystème institutionnel et de politiques publiques autour de l’usage du solaire en agriculture
Equipements solaires pour l’irrigation au Maroc