En Tunisie, le projet Massire porte sur les gouvernorats de Kébili et Médenine. Dans le gouvernorat de Kébili, la principale culture est le palmier dattier. La zone irriguée représente plus de 38,000 ha, cultivée par environ 40 000 exploitations, dont la plupart sont familiales. L’irrigation d’environ 11,000 ha, en zone oasienne, est gérée pour la plus grande partie par des associations d’irrigants. Les 27,000 ha restants sont produits dans les palmeraies appelées « extensions ». Ces palmeraies ont fortement augmenté depuis une dizaine d’années sous la forme d’un « front pionnier » dans des zones précédemment non cultivées. Dans ces zones, l’accès à l’eau souterraine se fait en général de façon individuelle et informelle.
La production dans le gouvernorat de Kébili représente maintenant 68% de la production nationale de dattes. Cependant, le développement rapide des extensions fait face à de nombreuses fragilités, notamment la surexploitation des nappes, les problèmes croissants de drainage, et les risques en terme de production et de commercialisation liés à une monoculture. Dans les zones oasiennes, les activités agricoles sont entravées par la petitesse des parcelles et par des tours d’eau souvent très longs.
Différentes initiatives ont vu le jour ces dernières années pour promouvoir un développement plus durable. L’agriculture biologique connait un essort rapide. L’utilisation de nouveaux matériels d’irrigation (petits bassins de reprise, irrigation localisée) se développe. Différentes initiatives locales et programmes cherchent à appuyer l’insertion des jeunes et des organisations féminines se développent.