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En Algérie, le projet Massire concerne la wilaya de Ghardaia, située aux portes du Sahara. La pluviométrie étant très faible, les ressources en eau de la région sont principalement souterraines (nappes phréatiques et aquifère du Continental Intercalaire). Les nappes phréatiques sont alimentées par les inondations causées par les crues des oueds, suite aux averses sur le versant sud de l’Atlas Saharien.
Les populations locales ont mis en place des systèmes ingénieux de collecte des eaux de surface et des crues périodiques (digues, réseaux de canalisations …) pour irriguer les palmeraies et recharger les nappes alluvionnaires. Ces réservoirs sont ensuite exploités grâce aux puits pour l’irrigation et l’alimentation des populations en eau potable. On compte environ 125 digues, 5600 puits utilisés pour l’exploitation des nappes phréatiques, et 690 forages captant dans le Continental Intercalaire.
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© Ameur, © Bekaddour
Le potentiel de ressources en sol de la wilaya de Ghardaïa est estimé à environ 310 000 ha, mais seulement 54 000 ha sont mis en valeur. La phoeniciculture est la culture dominante couvrant une superficie de 11 360 ha (1,3 million de palmiers). La production annuelle en 2018 est de 579 mille quintaux de dattes, dont 240 mille quintaux de variété Deglet Nour. Les cultures maraîchères produisent environ 762 000 quintaux, essentiellement dans deux pôles importants qui représentent la moitié de la production totale de la Wilaya : Hassi El-F’Hel et El-Ménéa. La Wilaya de Ghardaïa est devenue récemment un bassin laitier et les cultures fourragères ont connu une croissance fulgurante ces dernières années, notamment avec l’introduction du maïs grain et la luzerne pour l’alimentation des cheptels (bovin notamment). La céréaliculture comme filière stratégique, connaît elle aussi un fort développement dans la partie sud de la wilaya, pour une production de près de 210 000 quintaux sur une superficie d’environ 5000 Ha. Plus récemment, on observe le développement de la culture industrielle, l’arachide principalement. D’autres filières encadrées par l’effort associatif pour lequel est connue la région émergent récemment et commencent déjà à devenir populaires, comme la filière de safran et l’apiculture.
‘’Les racines de mes agrumes puisent de ma pluriactivité’’ c’est ainsi que témoigne un agriculteur pour exprimer l’importance de la pluriactivité pour réussir dans l’agriculture. En effet, les M’Zab – une communauté locale importante de la wilaya – sont connus par la diversification des activités économiques. La plupart des agriculteurs exercent d’autres métiers, dans la maçonnerie, le commerce, l’administration…etc.
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