Détails

  • Nature du travail: Projet de fin d'étude
  • Auteur: OUIDAT Loubna
  • Encadrant(s): SRAÏRI Mohamed Taher
  • Mail de contact pour obtenir le document complet: loubnao309t@gmail.com

Institutions impliquées


Contexte et problématique

Les oasis sont des espaces cultivés intensivement dans un milieu désertique. Elles sont fondées sur des méthodes de mobilisation de l’eau, de couplage des cultures et de l’élevage et d’étagement de la végétation. Le travail et son organisation constituent une contrainte émergente pour l’entretien de ces agro-écosystèmes intensifiés. En effet, le travail agricole devient moins attractif vu qu’il nécessite un grand effort et que la rémunération reste faible. Cette étude est ainsi conçue pour répondre à une question de recherche bien précise qui peut être énoncée comme suit : « Quelles sont les différentes dimensions de l’intégration des cultures et de l’élevage dans les oasis de la vallée du Drâa : conséquences sur le travail, sa répartition entre les membres des familles des agriculteurs et sa rémunération ? ».

Objectifs

Ce projet a deux objectifs précis : 1) étudier le travail agricole et son organisation dans les exploitations de polycultures-élevage de la vallée du Drâa et 2) étudier le rôle des femmes et des jeunes dans le travail agricole, leurs rémunérations, et les problèmes qu’ils affrontent.

Méthodologie

Une enquête couplée à des observations de terrain ont été réalisées sur un échantillon de 30 exploitations agricoles : 20 situées dans les oasis traditionnelles de Ternata et Tinzouline et 10 dans les extensions d’oasis de la vallée de Drâa. En se basant sur la méthode « Bilan Travail », l’étude a porté sur le calcul du temps de travail nécessaire pour chaque activité, la caractérisation de la main d’œuvre et le calcul des performances des productions animales et végétales et des indicateurs de productivité  du travail.

Résultats

Les résultats obtenus montrent que les personnes de la cellule de base ne sont plus suffisantes pour réaliser toutes les activités, ce qui impose un recours à de la main d’œuvre externe. Le palmier dattier est la source principale de revenus. Trois classes d’exploitations ont été identifiées. Les petites (<= à 2ha) donnent beaucoup d’importance à l’élevage et souffrent du manque de capitalisation et d’eau. Les moyennes (entre 2 et 5ha) se caractérisent par la présence des cucurbitacées et des élevages bien maitrisés. Les grandes exploitations (> à 5ha) s’identifient par d’importants investissements et les profits tirés du palmier et des cucurbitacées. L’élevage est gardé comme trésorerie ou bien comme source de revenu quotidien comme les élevages laitiers. Le temps de travail total dans les exploitations augmente avec la taille de la SAU, mais le temps de travail par hectare diminue avec la SAU par l’effet d’économies d’échelle. Les choix des cultures et des techniques culturales, le type de main-d’œuvre et sa compétence, l’autonomie de l’exploitation, la disponibilité relative de l’eau dans l’exploitation, l’optimisation des investissements et  l’adhésion à des associations qui octroient la possibilité de bénéficier de subventions  créent la différence entre les revenus des agriculteurs oasiens.

Figure 1
Figure 2

Contribution des différentes classes de main d'œuvre aux composantes du travail de saison total

Figure 3

Répartitions des revenus dans les 3 classes d’exploitations