Détails

  • Nature du travail: Projet de fin d’études
  • Auteur: Amal Belghazi
  • Encadrant(s): Elhassane Abdellaoui, Mostafa Errahj
  • Mail de contact pour obtenir le document complet: Amalbelghazi17@gmail.com

Institutions impliquées


Contexte et problématique

L’oasis de Todgha dans la province de Tinghir, fait partie intégrante des régions touchées par le phénomène migratoire, qui progressivement se transforme en un fait social majeur et un fondement de la dynamique économique locale. Dans cette contrée, en effet, la migration prend plus de relief qu’ailleurs du fait de son importance numérique et des rapports qui relient ces migrants, toutes générations confondues et quel que soit leur statut, avec les villages d’origine et leurs familles restées sur place. Il s’agit d’une double vision portée par les jeunes oasiens vis-à-vis l’émigration. D’une part, il va ceux qui prétendent que la migration étant est une opportunité pour réhabiliter les oasis et améliorer les conditions de vie de leurs populations, de l’autre, il existe ceux qui la considèrent comme une menace pour la durabilité de ces territoires vulnérables et un frein pour leur développement. C’est dans l’optique de comprendre comment les jeunes oasiens ainsi que leur communauté discernent le phénomène de la migration et son impact sur tous les volets que s’inscrit la présente recherche.

Objectifs

  • Mesurer les attitudes portées par les jeunes oasiens sur l’émigration.
  • Analyser leur perception quant aux impacts de la migration sur les principaux volets suivants : social, économique, culturel, environnemental.
  • Élucider le type de perception de la communauté oasienne relative à l’évolution des oasis, son rythme et son rapport avec la migration
  • Visualiser l’implication des jeunes émigrés dans le développement de leur territoire

Méthodologie

Toute recherche s’initie par une lecture bibliographique qui s’intéresse au sujet de recherche. Pour la collecte des données, l’étude a été menée suivant une approche psychosociologique, à travers l’élaboration d’un questionnaire qui a concerné 82 jeunes enquêtés, renforcé par la mise en œuvre de deux guides d’entretiens ; le premier a été dédié à la communauté oasienne, tandis que le deuxième a été consacré aux modèles des trajectoires liées aux flux migratoires. En nous outillant de l’échelle de Likert pour mesurer les attitudes et conduire une analyse descriptive et une analyse de contenu.

Résultats

Sans l’avoir choisi cette catégorie sociale de jeunes se trouve dans une position décisionnelle impérative et délicate. Perdues dans leurs pensées, influencées par les paroles et témoignages des émigrés, ces jeunes ont du mal à prendre une décision de quitter ou pas leur territoire. En effet, il a été constaté que la catégorie la plus dominante est celle qui a une attitude conflictuelle envers ce phénomène, représentée par des personnes conscientes de ses avantages éminents et évolutifs, mais qui ont un rapport très étroit avec leurs origines qui fait qu’elles ne s’imaginent pas vivre loin des oasis. Puis une deuxième catégorie qui a une attitude positive et estime que la migration est une chance de vie à saisir. Cette catégorie regroupe les personnes désespérées, obsédées par la migration ou encore des personnes qui présument que cette zone ne peut se développer sans celle-ci, mais sans pour autant qu’elles aient l’envie d’émigrer. Néanmoins, la troisième catégorie est d’attitude négative envers l’émigration est la considère comme un élément destructif des oasis et favorisant l’inégalité sociale de sa population.

Figure 1

La localisation géographique des douars d’enquête dans la vallée de Todgha

Figure 2

Les attitudes des jeunes vis-à-vis l’émigration

Figure 3

Les qualifications de la communauté oasienne sur la nouvelle génération oasienne