Détails

  • Nature du travail: Projet de Fin d’Études
  • Auteur: Mariéme Thiombane
  • Encadrant(s): Larbi Aziz, Mostapha Errahj
  • Mail de contact pour obtenir le document complet: thiombanemarieme8@gmail.com

Institutions impliquées


Contexte et problématique

Les oasis ont des valeurs patrimoniales liées à l'intérêt culturel, identitaire et historique qu’elles revêtent et qui en font un patrimoine particulier à conserver (UNCCD, 2017). Ces oasis occupent une place prépondérante dans le développement économique local et national au Maroc. Cependant, depuis quelques années, le système oasien au Maroc connaît des changements à la fois sociaux, environnementaux et économiques. Un ensemble d’extensions en lisières de l’oasis traditionnelle est apparu, permettant ainsi l’accession à la propriété de nouvelles terres. Grâce aux subventions dans le cadre du Plan Maroc Vert, de nouveaux acteurs reflétant de multiples statuts socioprofessionnels sont apparus et l’accès au foncier relevant du domaine de l’État et aux terres collectives est également facilité. Néanmoins, l’épuisement des ressources naturelles des oasis pose un grand problème.La présente étude s’intéresse à ces extensions au niveau de l’oasis de Todgha.

Objectifs

Les objectifs de cette étude sont d’identifier les modèles d’extensions existant au niveau de cette zone, de relever leurs effets sur le développement socio-économique de l’oasis, de connaitre les perceptions des acteurs vis-à-vis de ces modèles et enfin de ressortir la thèse et l’antithèse dans le discours de ces différents acteurs quant à l’émergence de ces extensions.

Méthodologie

Une recherche se doit de toujours commencer par une lecture des documents qui traitent du même sujet. Ainsi, afin de mieux appréhender notre sujet, des lectures bibliographiques ont été effectuées. Pour la collecte des données, nous avons administré un guide d’entretien auprès de 24 acteurs locaux, un questionnaire en ligne auprès de 22 répondants et nous avons exploité les données secondaires à partir des documents qui ont été mis à notre disposition. Pour l’analyse des données, nous avons fait recours aux méthodes des statistiques descriptives, l’analyse de contenu, à la méthode de Likert ainsi que l’analyse factorielle des correspondances multiples (AFCM).

Résultats

Les résultats obtenus ont montré que, dans la région du Draa Tafilalet, les extensions sont apparues vers les années 1970 et le rythme d’installation de ces extensions s’est accéléré entre 2013 et 2014 grâce aux subventions de l’État. Au niveau local, ces extensions contribuent non seulement à l’amélioration des revenus des producteurs mais également à la dynamisation de l’oasis.  Néanmoins, l’exploitation individuelle des ressources (eau, terre,…) de la zone par les producteurs entraine un épuisement de ces dernières. Une certaine discordance est remarquée dans la perception des différents acteurs intervenants dans ces zones. En effet, il y’a d’un côté un groupe d’acteurs qui considère les extensions comme le bon moyen pour sauver l’existence des oasis, et de l’autre côté un autre groupe d’acteurs qui n’est pas totalement contre les extensions mais s’inquiète de l’épuisement des ressources hydriques et doute de la pérennité de ces extensions.

Figure 1

Oasis Todgha vue de montagne

Figure 2

Répartition des enquêtés selon l’amélioration de l’oasis grâce aux extensions

Figure 3

Répartition des enquêtés selon l’amélioration de l’oasis grâce aux extensions